N° 003  - Saint François de SALES  - Introduction à la vie dévote.

Ce livre est tiré en 12 cahier(s) de 32 pages il comporte donc un total de 384 pages
soit 367 pages de texte , 14 page(s) d'entête et 3 page(s) en fin de livre.

Primo publication Nelson juin 1910
in-16, 1fr25, 61 rue des Saints-Pères,
367 + II pp
Illustration : d'après gravure

-Liste de dos volumes à paraitre en 1910

Résumé catalogue Que faut-il lire ? Nelson 1923

« François de Sales a fait de la théologie une matière de littérature, a dit M. Lanson, parce que, renonçant à la scholastique, il parle à tout cœur chrétien, à tout esprit raisonnable : il ne faut qu’être homme et chercher de la vie pour le comprendre et le goûter. »

L'avis de la critique bien pensante de l'époque

*A côté des romans, la collection Nelson fait une place assez large à des œuvres sérieuses qui, je n'en doute pas, doivent être fort appréciées du public cultivé auquel elles sont destinées. Ces ouvrages sont d'ailleurs généralement choisis de telle sorte qu'ils puissent plaire à un grand nombre.

Parmi les innombrables œuvres ascétiques de la littérature chrétienne, aucune ne méritait plus justement d'être vulgarisée que l'Introduction à la vie dévote de S. François de Sales. Ce traité a été écrit spécialement pour les gens du monde, tandis que la plupart des œuvres similaires sont destinées surtout aux religieux ou aux religieuses. Le bon saint connaît les légitimes exigences de la vie de société et il n'a garde de les contrarier. La piété douce et aimable qu'il préconise est à la portée de tous et peut s'adapter à toutes les situations. Cela ne veut nullement dire que son idéal de la vie chrétienne soit rapetissé et abâtardi par une complaisance exagérée. Celui qui saurait mettre à profit ses directions atteindrait à un haut degré de perfection, sans cesser d'entretenir avec son entourage un commerce sûr et agréable. Il serait vraiment à désirer que ceux qui ne peuvent n'imaginer la dévotion qu'avec un accompagnement de mines renfrognées et de simagrées ridicules, lussent ce livre attentivement ; ils verraient combien leurs préjugés sont peu fondés.

Après avoir solidement établi les bases de la vie intérieure, S. François de Sales fait une guerre impitoyable aux vies et aux défauts de la vie mondaine : médisances, flirts, (sous le nom d' " amourettes " la chose était déjà fort répandue) usage immodéré des plaisirs, etc., etc. Le perspicace évêque fait preuve d'une si merveilleuse pénétration psychologique que ses peintures et ses analyses, vieilles de trois siècles déjà, semblent faites d'après la société de nos jours et n'ont rien perdu de leur opportunité, tant leur vérité est de tous les âges.

Si vous joignez au jugement si éclairé, le charme d'une langue bien française et facile à comprendre, malgré quelques archaïsmes, enjolivée d'innombrables comparaisons qui témoignent d'un vif sentiment de la nature, vous comprendrez sans peine comment ce parfait directoire de piété a pu trouver place dans une collection qui n'est nullement sympathique au catholicisme. Cet ouvrage est publié intégralement d'après l'édition de 1619 : certains passages ne conviennent qu'aux grandes personnes.


P. Bruno, in.Romans-Revue 1911/06/15


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